Mémorial numérique de Bois-Colombes

Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale, qui s’est déroulée de 1914 à 1918, est la guerre la plus meurtrière et la plus destructrice de l’histoire jusqu’alors. Elle s’est aussi distinguée par l’implication d’un grand nombre de pays, et l’apparition de méthodes militaires jusque-là inutilisées (tranchées, gaz, etc.).

Des origines qui remontent à la fin du 19e siècle :

  • Ambitions territoriales contradictoires des puissances européennes (colonies, guerres des Balkans) ;
  • « Course à l’armement » dans de nombreux pays européens (renforcement des effectifs et du matériel) ;
  • Formation d’alliances : Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie) et Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie).

Les grandes étapes du conflit :

  • 28/06/1914 (attentat de Sarajevo) : le jeu des alliances mène à l’entrée en guerre progressive des pays européens (le 3 août pour la France) ;
  • Guerre de mouvement (1914) : suite de batailles pour stopper l’avance allemande en France (bataille de la Marne, course à la mer) ;
  • Guerre de position ou guerre des tranchées (1915-1917) : les deux camps restent sur leurs positions et tentent progressivement de gagner du terrain (batailles de Champagne, d’Ypres, de Verdun, offensive du Chemin des Dames) ;
  • Année 1917 : entrée en guerre des États-Unis, révolutions russes (la Russie se retire des combats), nombreuses mutineries dans les tranchées ;
  • Seconde guerre de mouvement (1918) : une série d’assauts (notamment seconde bataille de la Marne) permet de repousser les troupes allemandes ;
  • Retour à la paix (1918-1919) : signature de l’armistice le 11/11/1918 à Rethondes, et du traité de Versailles le 28/06/1919 (démilitarisation de l’Allemagne et réduction de son territoire).

À l’arrière :

  • Propagande patriotique (dans les journaux, les écoles, etc.) et antigermanique (les Allemands et Autrichiens vivant en France sont envoyés dans des camps d’internement, aussi appelés camps de concentration1) ;
  • Soutien indirect de la population : accueil de réfugiés, colis pour les soldats, Journées du Poilu, etc.
  • Hôpitaux militaires installés à l’arrière (2 hôpitaux à Bois-Colombes) ;
  • Effort de guerre dans les usines grâce notamment à la main-d’œuvre féminine (à Bois-Colombes, développement aéronautique de la société Hispano-Suiza).

Bilan des pertes humaines :

  • En tout, 9 millions de morts et presque 7 millions de blessés ;
  • 506 morts à Bois-Colombes.
1 Ces camps, qui ont pour but de rassembler certaines populations, ne doivent pas être confondus avec certains camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale, destinés à l’extermination.