Bombardements de 1943
Tout comme les villes voisines du département de la Seine, Bois-Colombes constitue une cible privilégiée des bombardements. En effet, de nombreuses entreprises spécialisées dans l’aéronautique et l’automobile, des usines d’eau, de gaz, d’électricité peuvent contribuer à l’effort de guerre. A Bois-Colombes, les entreprises Hispano-Suiza (aéronautique), Air Equipement (aéronautique) et SKF (roulements à billes) sont des cibles des bombardements. Ainsi, en 1943, la ville est touchée par trois bombardements américains.
Le premier bombardement a lieu le jeudi 9 septembre, de 10h05 à 10h35. Il atteint presque exclusivement le quartier sud de la ville : le quartier des Vallées est le plus touché. 42 bombes tombent sur Bois-Colombes dont 6 sur l’usine Hispano-Suiza (une seule éclate et provoque peu de dégâts). Le bombardement fait 13 morts et près de 30 blessés.
Le plus violent des trois bombardements a lieu le mercredi 15 septembre, de 19h45 à 20h45 environ. Plus de 250 bombes sont lâchées sur la ville : elles atteignent essentiellement l’extrême sud de Bois-Colombes (où se trouve la majeure partie des entreprises), mais aussi les Vallées, le bas des rues Jean-Jaurès et Pierre-Joigneaux et les alentours de l’église et de la gare. Ce bombardement cause 41 morts et 93 blessés.
Le dimanche 31 décembre, entre 11h40 et 12h45, 203 bombes tombent pour la dernière fois sur la ville. C’est essentiellement le quartier des entreprises qui est touché, même si le reste du quartier sud l’est également. La rue des Aubépines (future rue du Général-Leclerc) est bombardée dans la portion faisant face à la place de la République. Bois-Colombes déplore au total 18 morts et 27 blessés.