Mémorial numérique de Bois-Colombes

Observations sur la transcription

Carte postale envoyée par Georges Bardoux à sa famille, de Ruffec(Charente), le 12 mai 1944
Carte postale envoyée par Georges Bardoux à sa famille, de Ruffec(Charente), le 12 mai 1944

(AMBC, 62 NUM 4 –don de Lucienne Le Picard).

Georges Bardoux a laissé peu d’écrits derrière lui une fois entré dans la Résistance (une lettre et une carte postale envoyées à sa famille pendant l’été 1944). Ce sont donc des écrits officiels, ou la correspondance de ses proches, qui nous permettent de retracer les grandes lignes de son parcours.

Les lettres écrites par Louis Bardoux aux anciens camarades de son fils Georges, et à sa famille lors de son voyage en Bretagne en novembre 1944, présentent un intérêt tout particulier. Elles nous montrent d’abord la difficulté des recherches entreprises : de Bois-Colombes, Louis Bardoux se rend tout d’abord à Rennes. De là, il est d’abord dirigé à Vannes, puis à Plouay (commune du Morbihan), et enfin à Baud (commune limitrophe de Quistinic). Une grande partie de ce voyage (une fois arrivé en Bretagne) est effectué en vélo, ce qui complique la tâche.

L’incertitude sur ce qui est vraiment arrivé à Georges (a-t-il été tué, blessé ?) n’est pas la moindre des difficultés.

Le lendemain de son arrivée en Bretagne, Louis Bardoux écrit à sa famille : «J’ai appris à Rennes par un jeune FFI qu’un grand nombre de FFI d’un bataillon de Vannes avaient été pris ou tués, doit-on l’attribuer au bataillon de Georges il n’a pas pu me le dire, tu vois que l’on ne peut avoir d’espoir ferme tout ceci est assez obscur». Deux jours plus tard, lors de son départ pour Plouay, il annonce : «J’ai consulté à Vannes les listes de tués ou blessés, Georges n’y figure pas. D’autre part il y en a encore à identifier». Louis Bardoux semble constamment chercher à rassurer sa famille, tout en restant honnête sur ses découvertes. Les lettres de Louis Bardoux dessinent également le portrait de la Bretagne quelques mois seulement après le débarquement et les débuts de la Libération : «Il y a dans ce coin beaucoup de ruines, arbres déchiquetés, quantité de trous d’obus et de la boue à volonté», ou encore : «J’ai été très gêné pour trouver une chambre, il y avait des réfugiés en masse». Si une grande partie de la Bretagne est libérée en novembre 1944, certaines zones sont encore occupées par les Allemands (la «poche de Lorient» ne sera ainsi libérée qu’en mai 1945). La zone que traverse Louis Bardoux présente donc encore des dangers.

Une fois Louis Bardoux revenu de Bretagne, une correspondance plus officielle permet de retracer une partie des démarches effectuées par la famille afin de rapatrier le corps de Georges à Bois-Colombes.


Le symbole […] indique un passage illisible. Les termes, parties de terme ou groupes de termes entre crochets ([terme]) sont difficilement lisibles, et leur transcription est donc incertaine. Les termes entre parenthèses (…) font en revanche partie du texte original. Pour le confort de la lecture, les fautes d’orthographe ont été corrigées, et les abréviations les plus courantes développées. Les abréviations et termes spécifiques sont expliqués dans le lexique ci-après. Le nom de l’expéditeur et du destinataire de la lettre, ainsi que la date de celle-ci, sont indiqués en haut de chaque page de la transcription. Les notes de bas de page ont été rajoutées par le transcripteur et n’appartiennent pas au carnet d’origine.