Mémorial numérique de Bois-Colombes

Le parcours de Jules Verheylewegem

Jules Verheylewegem avec son père Édouard et sa belle-mère Germaine dans le jardin du 18, rue Charles-Duflos à Bois-Colombes, vers 1938
Jules Verheylewegem avec son père Édouard et sa belle-mère Germaine dans le jardin du 18, rue Charles-Duflos à Bois-Colombes, vers 1938

(AMBC, 60 NUM 17 – don de Serge Verheylewegem)

Jules Edouard Verheylewegem naît le 22 décembre 1908 à Lille. Ses parents, Edouard Louis Verheylewegem (employé, né en 1876) et Marie Julienne Collette (couturière, née en 1881) se sont mariés à Lille en 1902 et ont déjà eu trois enfants : Suzanne (1903), Charles (1904) et Juliette (1905) ; après Jules viendront Louise (1913) et Gérard (1919).

Après la mort de son épouse Marie en 1925, Edouard Verheylewegem quitte Lille avec ses enfants pour s’installer à Issy-les-Moulineaux1, où il est directeur de banque. En 1928, il se remarie avec Germaine Eugénie Lorthioir, elle aussi originaire de Lille, née en 1890. En 1937, le couple s’installe à Bois-Colombes, au 4, avenue Gambetta, puis au 18, rue Charles-Duflos en 1938, où ils vivront avec le plus jeune des enfants, Gérard.

En 1926, Jules Verheylewegem s’engage dans la Marine nationale française2. En 1931, après les cinq ans règlementaires3, il revient quelque temps à la vie civile, puis se réengage dans la Légion étrangère4 en 1933. Jusqu’en 1943, il stationne avec son unité en Algérie5 et au Maroc6.

Portrait de Jules Verheylewegem en matelot, vers 1926-1931
Portrait de Jules Verheylewegem en matelot, vers 1926-1931

(AMBC, 60 NUM 10 – don de Serge Verheylewegem)

Portrait de Jules Verheylewegem en militaire devant un avion de la compagnie Air France en 1935
Portrait de Jules Verheylewegem en militaire devant un avion de la compagnie Air France en 1935

(AMBC, 60 NUM 1 - don de Serge Verheylewegem)

En juillet 1943, Jules Verheylewegem rejoint les légionnaires engagés dans les combats de la Libération7. Il participe ainsi à la campagne de Tunisie en 1943 et à la libération de l’Italie au sein du Corps expéditionnaire français8. En 1944, il est nommé sergent. Lors de la bataille du Monte Cassino (Italie)9, il est blessé à la tête par un éclat d’obus, le 24 mai 1944, et évacué.

Étant donné la sévérité de ses blessures, la commission de réforme propose sa mise à la retraite en 1946. En décembre, il est transporté à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce pour y être opéré. Il décède à l’hôpital des suites de l’opération le 9 janvier 1947, et est déclaré mort pour la France.

1 Issy-les-Moulineaux faisait alors partie du département de la Seine ; aujourd’hui, la ville se trouve dans les Hauts-de-Seine.
2 La Marine nationale française est la section navale des forces armées françaises.
3 La durée d’engagement minimale était alors de cinq ans renouvelables.
4 La Légion étrangère fait partie de l’Armée de terre française. Elle a été créée en 1831, afin de permettre l’intégration de soldats étrangers dans l’armée française, mais comprenait également des soldats français.
5 L’Algérie faisait partie depuis 1848 du territoire français, jusqu’à son indépendance en 1962.
6 Le Maroc était alors un protectorat français depuis 1912, et le resta jusqu’en 1956.
7 Dès 1940, la 13e demi-brigade de Légion étrangère s’était engagée aux côtés des Forces françaises libres, participant notamment à la bataille de Bir-Hakeim en 1942.
8 Le Corps expéditionnaire français combattit aux côtés des Alliés dès 1943 afin de repousser les forces allemandes installées en Italie.
9 La bataille du Monte Cassino (ou Mont Cassin) est en fait une série de batailles menées de janvier à mai 1944, qui permit aux Alliés de rejoindre les forces débarquées à Anzio, près de Rome.