Mémorial numérique de Bois-Colombes

Observations sur les photographies

Les photographies présentées ont, pour la plupart, été prises entre 1933 et 1942, c’est-à-dire à partir du moment où Jules Verheylewegem s’est engagé dans la Légion étrangère, et jusqu’à son départ pour les combats de la Libération en 1943.

Pendant cette période, Jules Verheylewegem a été stationné au Maroc et en Algérie, et les photographies représentent en grande majorité ces deux pays (à l’exception de quelques photographies prises en région parisienne, probablement lors de ses congés). On peut supposer que Jules Verheylewegem est l’auteur de la plupart des photographies, en tout cas celles où il ne figure pas.

Au sein des photographies prises en Algérie et au Maroc, on peut distinguer quatre catégories :

  • Les photographies représentant des militaires ou la vie de la troupe : elles nous renseignent par exemple sur les différents costumes des légionnaires (uniforme règlementaire, tenue de travail, tenue de permission). On y observe également un convoi lors d’un déplacement ainsi qu’un dortoir. 
  • Les photographies représentant Jules Verheylewegem avec la population locale : les légionnaires semblent bien intégrés parmi la population vivant dans les endroits où ils stationnent. Sans doute cette proximité est-elle facilitée par la longueur de ces stations (qui peuvent durer jusqu’à plusieurs années). Ces photographies représentent, en majorité, des femmes et des enfants. Elles semblent dépeindre Jules Verheylewegem comme quelqu’un de souriant et curieux, ouvert d’esprit.
  • Les portraits de la population locale : ces portraits, qui représentent un individu ou un groupe, sont très nombreux. On y trouve sans disparité des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées qui se tiennent simplement debout ou dans une mise en situation : portant un chien, buvant du thé, au volant d’une voiture, en costume traditionnel, etc. Jules Verheylewegem semble presque animé d’une volonté documentaire dans ces clichés de la population.
  • Les scènes de paysages : là encore, Jules Verheylewegem semble fasciné par les paysages qu’il traverse et qu’il photographie à de nombreuses reprises. On peut y observer aussi bien des villes (voir les nombreuses photographies d’Agadir) et des bâtiments dans le désert que des animaux. On y notera également de nombreuses représentations des places fortes dans lesquelles Jules Verheylewegem a séjourné. En effet, la plupart des villes représentées sont des villes-garnisons de la Légion étrangère (comme Sidi Bel Abbès, Agadir, Marrakech ou Saïda1), où il existe un quartier militaire accueillant les casernes.
1 En revanche, Foum El Hassan n’était pas une ville-garnison, mais accueillait des unités venues d’Agadir.