Mémorial numérique de Bois-Colombes

Le parcours d’Henri Houblain

Henri Georges Houblain naît le 31 juillet 1883 au 30, rue Myrha, dans le 18e arrondissement de Paris. Son père, Auguste Houblain, né en 1851, est lithographe (ainsi que plusieurs des oncles d’Henri), et a épousé en 1879 Salomé Hecky. Le couple a déjà eu deux filles, Marie Louise et Lucie Frédérique.

A la fin du 19e siècle, la famille Houblain s’installe à Colombes, au 2, rue Leconte (sur la portion qui sera attribuée dès 1896 à la nouvelle ville de Bois-Colombes), puis un peu plus tard au 10, avenue Parmentier. A cette période, Henri Houblain, devenu lui aussi lithographe, est également membre de la section rugby du Sporting Club universitaire de France (SCUF). En 1910, il participe ainsi au match France-Pays de Galles lors du Tournoi des Cinq Nations. Il est également membre de la section de natation du SCUF.

Henri Houblain épouse en 1913 Louise Augustine Jobelin et le couple s’installe au 8, rue Géraldy (où naît leur fille Alice Henriette, le 20 mars 1914), puis au 18, rue des Halles. Peu après, la guerre est déclarée et Henri est affecté au 50e régiment de chasseurs à pied en tant que téléphoniste. En plus de fonctions spécifiques (gestion des transmissions, aménagement et réparation des installations téléphoniques), il participe comme les autres membres de son régiment aux reconnaissances, au ravitaillement, etc. En septembre 1917, il est réaffecté au 8e régiment du Génie, puis en juillet 1918, à la 20e section de Secrétaires d’Etat-Major. Il restera sous les drapeaux pendant toute la durée de la guerre.

Entre 1914 et 1918, Henri Houblain reporte sur un carnet, non seulement ses observations sur ses camarades, la vie du régiment et les campagnes militaires, mais aussi des anecdotes et des calembours. Il réalise aussi de nombreux croquis, dessins, aquarelles et photos représentant des paysages, des portraits ou encore des scènes de la vie quotidienne. Une partie de ces œuvres, ainsi que le carnet de guerre d’Henri Houblain, sont aujourd’hui disponibles en version numérisée sur le site Europeana, sous les cotes FRBDIC_41 (carnet) et FRAMBC226Z (œuvres), grâce au don de ses petites-filles Joëlle Berthomé et Danièle Patru.

A la fin de la guerre, Henri Houblain revient à Bois-Colombes et reprend son activité de dessinateur lithographe, tout d’abord pour son père puis pour son propre compte. Après la naissance de sa deuxième fille Denise (en 1921), puis de Christiane (en 1923), la famille Houblain s’installe vers 1925 au 40, rue Victor-Hugo. C’est là qu’Henri Houblain décèdera en 1937.