Mémorial numérique de Bois-Colombes

Observations sur la transcription

Sur cet extrait du carnet, on aperçoit nettement les deux écritures superposées, la plus ancienne au crayon papier, la plus récente à l'encre violette (page 61 du carnet).
Sur cet extrait du carnet, on aperçoit nettement les deux écritures superposées, la plus ancienne au crayon papier, la plus récente à l'encre violette (page 61 du carnet).
Portrait d’Henri Houblain, réalisé par Hoffmann (un compagnon de guerre) à Moncel-lès-Lunéville le 26 octobre 1915 (AMBC, 58 NUM 103).
Portrait d’Henri Houblain, réalisé par Hoffmann (un compagnon de guerre) à Moncel-lès-Lunéville le 26 octobre 1915 (AMBC, 58 NUM 103).

A la lecture du carnet d’Henri Houblain, plusieurs observations se présentent. La première, et sans doute la plus frappante, est la distanciation (on pourrait presque parler de pudeur) dont l’auteur fait preuve dans sa description des événements. En effet, il se concentre essentiellement sur la vie au quotidien, les périodes d’attente et de repos, les nombreux déplacements, la description des paysages ou des bâtiments qu’il visite, etc., laissant bien souvent de côté les batailles. Ce n’est qu’en arrivant à proximité de Verdun (page 41 du carnet) que la description se fait plus précise. Cette attitude d’auto-censure semble se retrouver dans de nombreux écrits de poilus (correspondance notamment).

Elle permet à l’auteur une prise de recul et un refoulement d’événements souvent très difficiles. Il est aussi possible qu’il s’agisse d’une mesure de sécurité, afin d’éviter de divulguer des informations importantes en cas de capture par l’ennemi.

Il est d’ailleurs possible qu’Henri Houblain ait «réécrit» son carnet. En effet, sur de nombreuses pages, deux textes se superposent, souvent identiques à quelques détails près, comme si l’auteur avait repris ses notes par la suite. Enfin, alors qu’Henri Houblain accorde une place à peu près équivalente aux années 1914, 1915, 1916 et 1917, l’année 1918 est réduite à trois pages de carnet évoquant quelques événements parfois séparés par plusieurs mois. Le récit s’arrête après son affectation «à la cartographie», qui semble coïncider plus ou moins avec son affectation à la 20e section de Secrétaires d’Etat-Major en juillet 1918.


Le symbole […] indique un passage illisible.
Le symbole [---] indique un passage raturé ou effacé.
Les termes, parties de termes ou groupes de termes entre crochets ([terme]) sont difficilement lisibles, et leur transcription est donc incertaine. En revanche, lorsque ces termes sont en italiques, il s’agit d’un commentaire du transcripteur.
Les termes entre parenthèses (…) font en revanche partie du texte original. Les astérisques (*) indiquent un rajout d’Henri Houblain fait plus bas dans le texte, signalé par un second astérisque. Lorsque le rajout est fait à une page différente, le numéro de cette page est donné en note.
Pour le confort de la lecture, les fautes d’orthographe ont été corrigées, et les abréviations les plus courantes développées. Les abréviations et termes spécifiques sont expliqués dans le lexique ci-après.
Un sommaire indiquant les années couvertes peut être trouvé en début de document. Le mois et l’année sont également indiqués en haut de chaque page de la transcription.
Les notes de bas de page, rajoutées par le transcripteur, n’appartiennent pas au carnet d’origine.
La plupart des dessins, photos et aquarelles illustrant la transcription ont été réalisés par Henri Houblain. Dans le cas contraire, le nom de l’auteur est indiqué dans la légende. Ces œuvres, qui ne proviennent pas du carnet original, ont été rajoutées par le transcripteur, soit parce qu’elles illustrent le lieu ou le sujet évoqué à cet endroit du carnet, soit parce qu’elles ont été réalisées au même moment.